Comprendre pourquoi j'ai des problèmes d'érection | Causes de la D.E

Lésions de la moelle épinière

La sphère neurologique est essentielle au bon fonctionnement de notre corps. Selon l’OMS,  les « lésions de la moelle épinière » désignent des blessures médullaires causées par un traumatisme, une maladie ou une dégénérescence. Ces lésions, peuvent perturber la communication entre le cerveau et le corps. La gravité des symptômes dépend de la région de la moelle épinière atteinte et de l’étendue des lésions. La paralysie peut être partielle ou s’étendre à totalité des membres. Ce type de lésion peut donc induire une dysfonction érectile.

""

Lésions de la moelle épinière et dysfonction érectile

 

Toute lésion de la moelle épinière peut se répercuter sur les connexions entre le cerveau et les nerfs périphériques. Par conséquent, une fonction sexuelle optimale dépend d’un système neurologique intact et en bon état. Il est donc possible d’avoir d’importantes difficultés à atteindre une érection et l’éjaculation (nécessitant une coordination étendue entre les nerfs, le pénis et le cerveau).

 

Pourrais-je toujours éprouver du désir avec une lésion à la moelle épinière ?

Chez les hommes, l’érection, l’éjaculation, l’orgasme et le désir sexuel sont contrôlés par différents mécanismes neurologiques. Ils peuvent donc être impactés indépendamment selon la gravité et l’emplacement de la lésion sur la colonne vertébrale.

Par exemple, Si la lésion est sur S2-S4 de la colonne vertébrale, vous pourrez avoir des érections psychogènes, via une stimulation psychologique par l’évocation de souvenirs érotiques, de fantasmes, de stimuli visuels et auditif. Cependant l’éjaculation et l’orgasme pourrons être impactés.[1]

Autre exemple, si la lésions est au-dessus du centre thoraco-lombaire (T11-L2), vous pourrez avoir des érections réflexogènes, via des stimuli tactiles sur les parties génitales.

Donc rassurez-vous, il existe de nombreuses solutions pour pallier à vos troubles de l’érection ! L’essentiel est de vous adapter à ce changement, votre vie sexuelle peut encore être enrichissante et aussi épanouissante que possible.

Voici quelques conseils :

– Apprenez à mieux vous connaître, en explorant de nouvelles régions érogènes du corps : le plaisir peut aussi être ressenti grâce à d’autres zones de votre corps.

– Soyez créatif et ayez la volonté d’expérimenter de nouvelles choses : abordez vos fantasmes avec votre partenaire. Ne vous fermez pas de portes et laissez court à votre imagination !

– Utilisez tous vos sens pour plus d’excitation :

  • le goût, en utilisant certains aliments
  • l’ouïe, en mettant une musique d’ambiance
  • le toucher, en explorant diverses parties du corps
  • la vue, en regardant votre partenaire ou des images stimulantes

La sphère psychologique est essentielle à votre développement sexuel. Réapprendre à avoir des relations sexuelles peut faire peur, mais avec un peu d’ouverture d’esprit, vous vous sentirez plus à l’aise et découvrirez de nouvelles pratiques qui pourront vous satisfaire. Pour plus d’idées, n’hésitez pas à consulter notre sexologue.

Comment traiter la dysfonction érectile due à des lésions de la moelle épinière

Pour augmenter la qualité de vos érections, vous pouvez vous appuyer sur un certain nombre de solutions. Les traitements sont les mêmes que ceux utilisés contre la dysfonction érectile non causée par des lésions de la moelle épinière :

Que votre dysfonction érectile soit le résultat d’une maladie cardiaque, de troubles neurologiques ou d’un traitement contre le cancer, vous pouvez solliciter de l’aide. Parlez-en à votre médecin ! Lors de votre rendez-vous médical, il vous questionnera, vous présentera les différentes solutions et vous aidera à choisir la plus adaptée.

 

Pour avoir plus d’informations sur ces traitements, vous pouvez consulter l’article suivant: Quels sont les différents traitements pour soigner les problèmes d’érection ?

[1] Krassioukov A, Elliott S.Neural Control and Physiology of Sexual Function: Effect of Spinal Cord Blessure. Haut de la moelle épinière Inj Rehabil. 2017 Hiver;23(1):1-10.

Share this article